Après le succès phénoménal du 1er volet sur comment trouver du temps pour jouer de la batterie, voilà le 2ème volet de mes 3 grandes prises de conscience dans mon travail de la batterie. Aujourd’hui je m’attaque au sujet ô combien difficile de l’indépendance.
Et vers la fin de l’enregistrement, je vous parle un peu du grand projet sur lequel je bosse en ce moment !
Retranscription Texte intégrale
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode audio sur ma deuxième grande prise de conscience dans mon apprentissage de la batterie et qui concerne l’indépendance des membres.
Petite aparté, le premier volet sur comment trouver du temps pour jouer de la batterie est en train remporter un succès phénoménal : déjà 30 commentaires, de mémoire ça doit être l’un des articles le plus commenté, si ça n’est pas le premier tout court.
Alors si ça n’est pas déjà fait, aller vite l’écouter/le lire car vous y trouverez tout un tas d’astuces et de bons conseils pour trouver plus de temps pour jouer de la batterie.
Bon alors, pour ceux qui attrape le train en marche, je suis Magalie, l’éternelle batteuse débutante et aujourd’hui je vais vous parler de ma deuxième prise de conscience, celle qui a changé la façon dont j’approche mes exercices d’indépendance et celle qui façonne mon travail à la batterie et ça paye!
Tout d’abord, il faut dire que j’ai pas toujours été comme ça, au début, je sautais sur tous les exercices d’indépendance et de coordination que je pouvais trouver, ceux de magazines comme Batterie Magasine, ou Batteur Magazine, il y a aussi ceux de Cours2 Batterie, bref j’adorais les section pédago de ces magazines.
Alors je dévorais les exercices, assise dans le train ou avec le magazine à côté de moi
lorsque je mangeais, persuadée que je « faisais quelque chose pour travailler mon indépendance ». Mais toutes ces heures passées à regarder mes magazines ne m’ont jamais aidée à vraiment améliorer mon indépendance, car toutes ces heures à lire n’auraient jamais pu remplacer celles que j’aurai pu passer derrière mes fûts.
C’était juste une forme de masturbations intellectuelle.
Et lorsque je me mettais derrière ma batterie, là, la réalité n’était pas vraiment tendre avec moi, je peinais à déchiffrer les rythmes, je ne savais pas trop comment m’y prendre bref, c’était difficile.
Il faut dire que tous les exercices intitulés « débutants » ne m’intéressaient pas tellement, j’aimais à penser que je pouvais déjà tabler sur les exercices pour batteurs avancés. Alors je passais 5min, 10min, parfois 20min sur le même exercice, sans rarement atteindre de résultats, et lorsque c’était le cas, c’était souvent au prix de beaucoup de sueur et de frustrations. En fait je ne réalisais pas quelque chose de fondamental pour vraiment progresser dans mon indépendance.
Mais ça je ne l’ai compris que 2 ans plus tard. Ça ne s’est pas passé un matin, comme ça frappée par la foudre céleste des batteurs, non pas du tout. En fait avec le temps, je me décourageais de plus en plus car je ne voyais pas de progrès flagrants dans mon jeu, et le peu de rythmes un peu compliqués que j’avais réussi à faire, au bout de quelques mois je les avais oubliés et du coup il ne faisaient pas partie de mon jeu.
C’est comme si j’avais fait une parenthèse en m’attaquant à ces rythmes, mais qu’au final il ne m’aient rien apporté, que le temps que j’avais passé à trimer sur ces rythmes n’avait finalement servi à pas grand-chose.
Donc entre temps j’ai déménagé, changer de prof, intégré un groupe, commencé ce blog, tout ça vous le savez maintenant. Et j’ai aussi décidé que dès que ça m’était possible d’aller voir les « plus grands », leur demander des conseils. C’est comme ça que j’ai pu rencontrer Emmanuelle Caplette à Montréal, et j’ai été voir Aaron Spears ici aux Pays-Bas à une masterclass à 2h de chez moi. Lorsque ça a été le moment des questions-réponses avec Aaron, j’ai tenté ma chance, et je lui ai posé la question la plus vague et la plus difficile à répondre, mais c’est cette question que je pose à n’importe quel batteur plus expérimenté que moi :
« Quel est le conseil que tu donnerais à un batteur qui vient juste de commencer la batterie ? »
Et Aaron m’a répondu :
« Il faut d’abord apprendre à ramper avant de savoir courir »
Et il est passé à la question suivante, et c’est tout ! Et pourtant ça a vraiment changé ma perception de mon apprentissage de la batterie ! En fait du tout au tout !
Je me suis rendue compte que je voulais sauter des étapes, j’essayais de courir alors que je ne savais pas encore ramper. Que pour progresser plus vite, il fallait que je me donne le temps. Et pour quelqu’un comme moi, c’est quelque chose !
Je reste rarement en place, à ne rien faire, j’aime que ça bouge, qu’on voit des résultats,
des progrès … Bref la patience et moi, ça fait deux ! Et entendre ce conseil de la part d’un type qui a commencé la batterie depuis l’âge de 3 ans, qui faisait son premier show en public à 5ans, on pourrait être tenté de croire qu’il a un don, surtout qu’il enchaine les rythmes asymétriques comme ça, en discutant tranquillement avec vous, et ce type là; pour qui tout semble facile, il me dit : “Ma vieille Mag, le secret c’est de mettre un pied devant l’autre”.
En quoi ça m’a fait réfléchir sur mon travail de mon indépendance ? En fait, je me suis
demandée c’était quoi « ramper » lorsqu’on aborde l’indépendance à la batterie, et j’ai décidé de travailler ça, et uniquement cet aspect avant de me mettre « à 4 pattes », puis de « commencer à marcher » pour enfin “pouvoir courir” avec mes 4 membres.
J’ai cherché à décomposer la difficulté, à chercher le rythme élémentaire, et le travailler jusqu’à ce qu’il devienne naturel (et ça ne prend pas tant de temps qu’on puisse le penser). On peut regarder ça sur un exemple :
Un rythme un peu funk, avec des syncopes de grosses-caisse et de caisse-claire. Je l’aime bien ce rythme, surtout que je l’ai inventé ;-).
Alors ce rythme à l’air horriblement compliqué quand on débute la batterie.
Et en le décortiquant, finalement on va voir qu’il est construit sur une base qu’il est très facile d’acquérir et qu’ensuite, il ne suffit plus que d’ajouter quelques fioritures 😉
Donc le rythme de base c’est un « Poum-Poum-Tchak ». Donc en gros la toute première étape (ramper) c’est de maitriser le « poum-poum-tchak »
Auquel on ajoute 2 grosses-caisses là où il n’y a pas de caisse claire,
C’est la deuxième étape : on « remplit » de grosses-caisses, mais on ne touche pas au back-beat (les temps 2 et 4 réservés à la caisse claire dans les musique type rock)
Là encore, inutile d’aller plus loin si ce rythme n’est pas maitrisé.
Et d’ailleurs, c’est un rythme qui sonne déjà très bien. Je vous invite à l’essayer sur de la musique 😉
Ensuite on il faut jouer des syncopes, il y en a à la grosse caisse et à la caisse claire. Les syncopes ce sont des coups qui tombent entre deux coups de charleston, ce sont des « doubles-croches”.
Là encore c’est un truc nouveau, c’est difficile de tout jouer d’un seul coup, les syncopes de grosse-caisse et de caisse claire d’un seul coup.
Alors il vaut mieux repartir sur notre bon vieux « poum-poum-tchak » et commencer à jouer les syncopes à la caisse-claire.
On ajoute des syncopes de caisse-claire juste avant et après le 3ème temps.
Un fois que ça roule comme ça, c’est déjà un rythme super sympa ! Je vous encourage toujours à le jouer sur de la musique !
Et maintenant on peut alors réintégrer le rythme de pieds avec les 2 grosses-caisses supplémentaires qu’on a vu avec le remplissage de grosse-caisse.
Et là on y est presque, il ne reste plus que la syncope à la grosse-caisse, qu’on rajoute juste après le deuxième coup de grosse-caisse.
Et voilà ça c’est marcher !
Maintenant, seulement, je peux commencer à « courir », courir c’est aller plus vite.
Alors autant dire que si j’avais commencé à essayer de jouer ce rythme à 120 à la noire sans passer par les étapes précédentes, c’est comme d’essayer de courir avant de maitrise la marche : je me serais fracassée le nez, la tête la première par terre 😉
Donc dans cet exemple, on peut parler ici de 4 marches ou étapes à atteindre avant de pouvoir jouer le rythme complet :
- Le poum-poum-tchak
- le remplissage à la grosse-caise
- les syncopes de caisse-claire
- la syncope de grosse-caisse
Si je maitrise chacune de ces étapes indépendamment l’une de l’autre, j’aurais consolidé mon jeu de batterie, développé mon indépendance et ma coordination, et je pourrai m’appuyer sur ces acquis dans d’autres circonstances, une fois que c’est acquis, c’est acquis, en gros, on peut pas « dé-savoir » marcher.
Donc voilà, pour aborder un rythme qui a l’air compliqué et qui nécessite une bonne indépendance ou coordination, il faut savoir le décortiquer et reconnaitre les patterns élémentaires qui le composent, et apprendre et consolider chacun de ces patterns avant de tout mettre ensemble.
Donc mon conseil, ma 2ème grande prise de conscience, c’est qu’il faut reconnaitre et bien maitriser les bases avant d’essayer de faire plus compliquer. Car sauter cette étape, c’est finalement perdre du temps plus qu’en gagner.
Après quelles sont les pattern de bases, quelles sont les étapes, et dans quel ordre les approcher, ça c’est pas toujours évident, et c’est un aspect que je suis entrain de développer dans le projet que je suis en train de monter : un programme de développement de l’indépendance pour batteurs malins.
Bon voilà, c’est tout pour aujourd’hui, mais avant de vous dire à bientôt j’aimerai savoir :
Quelle est votre approche face à vos difficultés et comment cela vous empêche de progresser ?
Répondez-moi dans les commentaires, je tenterai de vous aider.
A bientôt pour le 3ème épisode de mes 3 grandes prises de conscience qui abordera les fills, comment être créatif, jouer des trucs qui sonnent bien sans avoir toujours l’impression de jouer la même chose.
Et n'oubliez pas de partager l'article ! 🙂
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Merci pour cet article, c’est assez logique quand on y pense (mais on n’y pense pas forcément). Pour ma part je me me souviens que ma grosse prise de conscience pour travailler l’indépendance était de ne pas jouer les différents coups indépendamment justement mais toujours par rapport aux autres coups qui jouent les noires. C’est un peu difficile à expliquer comme ça mais je pense qu’un certain nombre d’entre vous verrons exactement ce que je veux dire par là.
Hello Lou,
effectivement, c’est super simple comme principe, mais moi ça m’a pris 2 ans avant de le comprendre 😉
Du coup j’espère que certain ne vont pas attendre si longtemps 😀
Excellent article. Je kiff ce blog !
Merci Chris pour tes encouragements
Salut moi en ce moment je bloque sur l’ouverture du charley, qui n’est pas propre , nette, donc je suis preneuse de conseils!
Salut Manue,
en fait pour une ouverture de charley, il faut plutot considérer ça comme deux mouvements (du genre tu veux mettre une ouverture sur une des croches du groove)
Donc 2 mouvements
1- le pied “lâche” la pédale, le charley s’ouvre
2- le pied reprend la pédale, le charley se ferme
Et à la différence de tous les autres coups où il faut tomber “sur” le temps avec le mouvement, là il faut faire le mouvement “juste avant” (pour l’ouverture) et “juste après” (pour la fermeture) de sorte que quand tu tapes le charley à la main, le charley est soit déjà ouvert ou déjà fermé, ce qui fait que tu as des sons beaucoup plus propres.
Donc mon conseil : entraine-toi à décomposer au maximum le geste :
1- pied lâche la semelle de la pédale (charley ouvert)
2- main frappe le charley
3- pied appuie sur la semelle (charley complétemetn fermé)
4- main frappe le charley
Normalement tu devrais avoir deux sons très très distincts à l’ouverture et à la fermeture.
Et une fois que tu as bien intégré la séquence de mouvement et surtout à quel moment actionner ton pied, tu intègres ça dans un rythme simple, de type poum-tchack où tu mets une ouverture là ou tu veux, et tu travailles le rendu propre de ton son.
Quand t’es satisfaite, tu peux augmenter progressivement la vitesse.
j’espère que ça t’aide un peu
Merci, Magalie, pour tous ces articles et bons tuyaux! C’est chouette d’entendre qu’ils résonnent avec nos expériences et enthousiasmant de lire que tu as pu dépasser les obstacles. En matière d’indépendance, j’ai du mal à jouer les doubles croches à la grosse caisse uniquement: la main droite sur le charley suit et ajoute des doubles croches là où seule la grosse caisse devrait jouer, c’est comme un tic. Pour rendre le charley plus indépendant, je joue 1-2 mesures de charley seul en croches avant d’enchaîner sur les mesures avec grosses caisses en doubles croches en gardant depuis le début les yeux et surtout le mental concentrés sur la régularité du charley… et encore, et encore… ça marche mais ça diminue nettement le plaisir du jeu… et le tic revient quand même d’une session à l’autre…
Salut Cécile,
pour les doubles-croches à la grosse-caisse, en fait là aussi il faut bien décomposer le rythme, quitte à le jouer hyper lentement, jusqu’à “entendre” le son.
Dans l’exemple de l’article il y a une double croche à la gc, et en fait, en chantant le rythme on a un “Poum Poum Poum Tchak” (l’espace entre les deux premiers poums est là pour matérialiser l’intervalle entre deux croches)
Et sinon force-toi à jouer comme un robot au début, ne regarde que la partition, ne te soucie pas d’être juste au niveau du tempo, le but c’est de le faire juste, pour ‘l”entendre juste” et l’intégrer dans ton jeu, Une fois qu’on l’entend, c’est beaucoup plus facile de le jouer car on n’a plus besoin de réfléchir pour le jouer.
Un bon test, lorsque tu travailles ton rythme, et une fois que tu y parviens à le jouer, mets de la musique, et vois si tu parviens toujours à le jouer. Beaucoup de batteurs se “chantent” leur rythmes dans leur tête … ça les aide à savoir quoi jouer.
Magalie Articles récents..Ce que j’ai compris pour gagner en indépendance et ce que vous pouvez faire pour aussi y arriver
Merci Magalie pour cet article et bande sonore, très intéressant et grosse prise de conscience pour moi qui essaie difficilement de maitriser le rythme de what i’ve done et revient fréquemment sur un rythme plus traditionnel, je vais appliquer ta technique.
En ce qui concerne ma méthode, lorsque je ne passe pas quelque chose, je le fais doucement jusqu’à ce que ça passe, puis j’accélère, puis métronome puis vitesse normale. Problème c’est que lorsque je reviens le lendemain, j’ai à nouveau du mal sur la même chose. Au bout d’un certain temps, ça reste mais ça prend du temps. J’ai aussi remarqué que plus je réfléchis à ce que j’essaie de faire, plus je me plante lol. Merci bien pour tout ça et au plaisir de lire le prochain volet.
Hello Fabrice,
Rome ne s’est construite en 1 jour, d’ailleurs je t’encourage à lire les 3 articles que j’ai fait sur What I’ve done, il reprend les étapes que j’ai utilisée pour parvenir à le jouer.
Merci pour ces articles sur what i’vd done, cela m’a bien aidé.
Bonjour Magali,
Un mot… PASSIONNANT.
Cette série d’articles, pour moi qui suis ultra débutant, a été un vrai électrochoc.
Ils m’ont permis d’entrevoir une notion essentielle pour un batteur débutant : l’humilité face à ses propres capacités. Ramper avant de marcher. Voilà une devise que j’ai fais mienne.
J’ai commencé il y a quelques semaines et comme je suis guitariste depuis 25 ans, j’étais persuadé que l’apprentissage de la batterie serait “instinctif”… Ben non, c’est du boulot, il faut passer par les bases” et ça ne sert à rien d’apprendre à faire du vélo et de se concentrer en premier sur sa couleur.
Bref, un IMMENSE MERCI pour tes conseils et surtout continues.
Musicalement.
Patrice.
Hello Patrice,
contente que ça te soit utile, moi j’ai du attendre 2 ans avant de m’en rendre compte 😉
Bonjour,
Merci pour ces explications. Effectivement, il faut toujours avoir en tête qu’il ne faut pas aller trop vite : travailler lentement au début pour bien placer les coups.
Pour ce qui me concerne, la difficulté, une fois la syncope placée, c’est de bien la placer. C’est-à-dire qu’elle tombe comme une double croche et pas un peu tôt ou un peu tard après le croche.
En exercice, je joue d’abord CC-GC-CC-GC en double croche (60 à la noire), puis une fois que c’est bien régulier, j'”enlève” une GC, ce qui fait CC-rien-CC-GC, qui est le 2e temps de ton motif.
On peut aussi chanter “croch’-deux-doub’…
Hello Pascal,
le placement de la syncope, c’est vrai que c’est pas évident, mais d’un autre côté, il ne faut pas non plus être sectaire ! Certain grands batteurs ont développé leur style en étant justement “pas tout à fait au milieu”, bon la différence avec nous, c’est que même s’ils ne jouent pas leurs syncope “pas tout à fait au milieu”, ils la jouent toujours au même endroit donc ça ne donne pas une impression d’avoir une syncope qui flotte … ce qui est souvent le cas des débutants.
Je confirme les enseignements de Magalie .
Je dis toujours à mes élèves : ne passez pas à l’étape suivante sans avoir atteint les 99% de réussite dans l’exercice que vous travaillez actuellement .
Cela veut dire : se sentir à très à l’aise pour jouer l’exercice ou le rythme en question. Le mieux c’est de se sentir en pilote automatique…. à ce moment , il est temps de complexifier les choses .
Mais s’il vous reste le moindre doute dans la réalisation d’une rythmique , d’un break ou autre , alors un petit problème dans un exercice simple se transformera irrémédiablement en ÉNORME problème par la suite.
Alors qu’une force que l’on a travaillée avec sagesse au début restera TOUJOURS une force… Conclusion : suivez les conseils de Magalie !
Xavier Rogé Articles récents..Comment choisir ses cymbales ?
Merci beaucoup, venant de toi ça me touche !
Super la methode pour travailler l’indépendance !
La façon d’aborder les choses ressemble au travail sur le morceau de Linkin Park mentionné plus haut. Comme par hasard, j’ai découvert la série d’article vendredi (mieux vaut tard que jamais) pour travailler ce morceau.
Je pense que je vais m’y attaquer dès que j’aurais terminé mon projet actuel (eh oui je commence à appliquer les conseils de la semaine dernière en me fixant des mini objectifs : en découvrant une version drumless d’un morceau que j’aime bien mais absolument injouable pour moi, je me suis mis en tête d’écrire ma propre ligne de batterie et de la jouer sur la morceau).
Bref, pour revenir à l’indépendance, j’adore la manière simple mais ultra intelligente de voir les choses.
Perso, c’est avec l’indépendance de la main droite que j’ai le plus de mal (je n’utilise pas encore beaucoup le pied gauche). Dès que je sors de mon rythme régulier en croches ou en noires, je suis perdu : c’est encore ma main droite qui me guide dans mon tempo.
Et vivement le prochain article !
Le theme reprend une de mes plus grosses preoccupation du moment.
Ah j’avais oublié de répondre à ta question.
Mon approche jusque là était d’aborder les rythmes membre par member : je calais d’abord la main droite, ensuite le rythme GC avec le pied droit et enfin la CC.
Salut Eric,
contente de voir que les conseils t’aide à améliorer ton jeu. persévère et tes efforts porteront leurs fruits.
comme toujours un vrai régal tes articles
un gros bisou à toi et à ton ptit bouchon
gérard
Bonjour
La progression pas à pas est intéressante et revenir à quelque chose de connu pour aller vers l’inconnu est une technique sécurisante et constructive.
Je me souviens d’un prof qui m’avait donné comme exercice de remplacer ce que doit jouer un des membres par le chant en jouant les autres membres. Autrement dit, on chante ce que doit jouer la main droite en jouant le reste. puis on chante ce que doit jouer la mains gauche en jouant le reste… puis le pied droit… puis le pied gauche… Explosion de cerveau garantie… mais c’est très formateur.
Merci Magalie pour ces articles qui encouragent à avancer et permet de penser notre apprentissage
Guillaume
C’est comme quand on apprend à conduire une voiture. Pendant ce temps d’apprentissage vous avez du mal à penser à autre chose et même à faire bien attention à la route ! Donc lightly voici 3 secrets :
– Ne commencez pas à vous concentrer sur l’indé tant que vous ne maîtrisez pas le contexte rythmique dans lequel cette étude s’inscrit. Donc cela passe par une coordination impec, une gestuelle satisfaisante, …Etc. Comment s’en apercevoir ? Comme la voiture. Quand vous êtes à l’aise, vous pouvez faire attention à la route et c’est là que vous pouvez devenir… indépendant. En effet, vous pouvez donc anticiper et même penser à autre chose pour tout ce qui est habituel, sachant qu’un minimum de constante attention (le rythme à partir duquel vous vous lancez) sera toujours nécessaire pour ne pas risquer de transformer ce jeu indé en jeu anarchique (un peu comme pour ne pas risquer l’accident en voiture). Lorsque vous chantez la chanson, lorsque vous parlez en faisant des fills c’est aussi ça la confirmation de la capacité de pouvoir bosser profitablement l’indé sur ledit rythme ou motif.
– En partant d’une analyse et d’étapes progressives, c’est le point de départ mais ce n’est pas suffisant. Il vous faut pouvoir transposer cette indépendance si vous ne jouez pas du pied comme on joue du stick… Lightly, je dirais que soit vous devez alors envisager tous les cas de figures possible ou soit en revenir encore et toujours à une synthèse technique qui vous permette de pouvoir tout transposer en ne bossant que sur un aspect (Un peu comme le vrai travail au pad qui permet de tout transposer immédiatement bien entendu en ayant aussi la possibilité de prendre … son pied immédiatement !).
– Travailler à fond tout ce qui n’est pas indé ! Oui car si vous travaillez à donf vous arriverez à l’indé le plus naturellement du monde et de plus, par rapport à toutes les méthodes d’indé reconnues, vous allez découvrir et travaillez beaucoup plus de choses au niveau de l’indé. Donc encore une fois recentrez-vous sur le son, le geste, l’écoute et l’efficacité à l’instant t (et t+1) et non pas le visuel, la sensation ou le l’objectif désiré. En gros c’est comme pour la vitesse le plus dur et le plus important n’est pas la vitesse donc l’indé de 1, 2 ou 3 membres par rapport à un membre. C’est surtout de jouer nickel chrome et en toute circonstance qui fait travailler l’indé. Un prodige de la batterie adepte du jeu en indé disait « Jouer vraiment coordonné : je n’ai pas trouvé d’autres meilleurs moyens pour travailler l’indépendance ». Je pense que comme les autres génies il n’a pas vraiment su ou voulu expliquer suffisamment ce point précis : l’indépendance en elle-même ne signifie rien, un peu comme si vous tapez uniquement à chaque temps fort avec un membre ou à chaque contretemps avec ce même membre (Ce n’est que par rapport à un autre instru comme la Charley ou le back-beat de la cc que l’effet contretemps se fait entendre…). Idem pour le jeu en indé : vous devez maîtriser la coordination car il y aura au moins un membre toujours coordonné et qui a intérêt à le rester en toutes circonstances par rapport à la gestuelle du rythme référent…
Lightly : commencez à jouer inconsciemment un rythme avant de faire de bosse l’indé dessus. Un peu comme la voiture : plus que des réflexes c’est surtout des automatismes réfléchis et souples qui se passent inconsciemment. A partir de là ne soyez pas étonnés si vous pouvez tenir une conversation tout en conduisant vos passagers… Le principe de l’instru ou la main qui guide ne sera suffisant que lorsque ce guidage se fera inconsciemment (et bien entendu correctement). Sinon vous aurez toujours à faire attention à plusieurs choses à la fois et là c’est incorrect car indé non carrée ou alors risqué (en risquant le dérapage incontrôlé à un moment donné alors qu’il faut savoir déraper et redresser la direction et l’accélération pour sortir du virage rythmique dangereux avec élégance artistique).
Bon courage et démerdez-vous bien !
salut Magalie,
encore une fois je me retrouve dans ton article.
il est est vrai que l’on a tendance à courir avant de marcher, difficile de ne pas le faire avec le groupe car en voulant jouer des morceaux des plus grand.
Mais nous avons fini pour nous poser atour d’une table et d’une canette 😉 nous avons revu notre registre.
Et je peux te dire que cela a été très productif.
Tes articles tombes a point nommé pour moi car j’avais l’impression de ne plus progresser.
Depuis ton premier article j’ai construit mais séance et surtout organiser mes journées pour pouvoir jouer ne serait ce q’un petit peu.
je rencontre encore une difficulté, c’est d’intégrer des breaks dans ma rythmiques, je ne suis pas assez fluide, il faut que je réfléchisse avant du coup c’est n’est pas très beau.
Aurais tu un conseil???
Ah oui dans cette article tu te décris comme une éternelle batteuse débutante, pour moi tu es passé un cran au dessus, tu es dans la catégorie maîtrisé !!!!!
merciiii
Savoir décortiquer de la sorte un rythme est quelque chose qui me semble très présent dans les méthode modernes et surtout américaines (certainement plus pragmatiques que nous), mais beaucoup moins dans l’enseignement traditionnel.
Or c’est effectivement une excellente approche pour parvenir étape par étape à jouer un rythme un peu complique.
À mon sens j’y vois 2 avantages essentiels :
1. Assoir sa progression sur des bases simples et solides (comme tu le dis)
2. Franchir plusieurs étapes “simples” et donc conserver à chaque session sa motivation et avoir en fin de session un résultat positif (plutôt qu’une frustration).
Par exemple, cet été j’avais pour objectif de me familiraiser avec le fameux Purdie Shuffle (suite d’ailleurs à ton jeu/concours) et après quelques recherches sur Google je suis tombé sur cette approche étape par étape très bien faite et très détaillée (en anglais) : http://www.funkydrummer.com/JPpages/MD_articles/IN_THE_POCKET_JULY_2010.pdf
Et voila, maintenant, le Purdie Shuffle c’est dans la poche !
Super Magalie ce tuto!
C’est exactement ce qu’il me faut pour apprendre et moins être frustrée quand je n’arrive pas à dissocier mes mains des pieds.
Aurais-tu d’autres exos de ce genre, évolutifs ?!
Je viens d’essayer sur Medeli et j’y arrive (sauf la dernière partie trop complexe encore pour moi, et puis je n’ai pas la double).
Merci et bonne continuation à tous.
Salut Magalie,
Intéressant blog sur lequel je tombe régulièrement quand je fais des recherches sur les choses qui me posent problème. Je joue depuis 5 ans et j’ai voulu tenter ce style de rythme dès le début, ce que j’ai fait en pensant les sortir correctement, jusqu’au jour ou … je me suis enregistré.
Et là, grosse baffe en pleine face, ça sonne horriblement bancale dès qu’il y a des coups doubles à la GC ou des contres temps sur la CC. c’est tellement flagrant à l’écoute que je ne comprends pas pourquoi je ne m’en rends pas compte en jouant. En tout cas j’ai dû reprendre tout ça très lentement, genre 60 BPM, en enregistrant et ré-écoutant mes sessions d’entrainement avec un esprit très critique. J’utilise le logiciel Reaper pour l’enregistrement, ça me permet de voir, en plus d’entendre, où sont les défauts et si un coup arrive trop tôt ou trop tard, ce qui n’est pas forcément facile autrement. Ca s’améliore lentement mais sûrement grâce à ça. En tout cas pour moi il est capital de s’enregistrer sans quoi on peut rester des années dans l’erreur sans s’en rendre compte.
Sinon une petite remarque concernant le rythme sur ton audio il me semble que certains coups (le 2ème) sur les doubles à la GC arrivent un peu tard, par ex vers 9:35, ça sonne un peu ternaire, qu’en penses-tu ?
Bonsoir Magali
je suis simplement ravis de la simplicité avec laquelle tu as rendu témoignage sans ensuite nous apprendre a éviter bien des frustrations inutiles. Ce simple cours vient mettre encore de l’ordre dans ma façon de jouer à la batterie! Je suis un véritable débutant. Et ce cours si simple est grand pour moi! En terme de temps, quel déception aurai-je de vouloir jouer un tel rythme! Alors, merci beaucoup de m’avoir épargner cette détresse! Avec vous, je viens de comprendre ce que c’est que le syncopé§ merci!
Merci ! je suis bien contente d’avoir pu t’éclairer !
Magalie Articles récents..Tendinite au coude et batterie : une barre de caoutchouc pour vous soulager
Bonjour Magalie ,
Je me présente , Frederique 41 ans . Enfin il parait … j’ai débuté la batterie il y a un an environ . Il faut dire que cet instrument choisi par ma fille m’intrigait. Elle m’a montré comment on s’installait, expliqué le poum tchak et j’ai eu une révélation . Enfin , pas tout à fait car quand je t’entends dire que tu écoutes la batterie quand tu écoutes de la musique , ça me parle . Depuis très longtemps en fait . Alors je me suis mis entête que je pourrais apprendre . Et me voilà en train de dévorer le volume 0 de Dante Agostini toute seule . Évidemment j’ai bien du me rendre à l’évidence , un prof ce serait pas mal alors nous y voila , depuis septembre . Et rapidement je suis tombée sur ce blog dont je me nourris régulièrement . Car y’a pas à dire hein , mais après l’euphorie du début je me rends bien compte que cette affaire là c’est pas si simple mais je lâcherai pas , j’ai pas attendu tout ce temps pour n’en rien faire finalement . Alors je te remercie pour ton blog , tes articles qui contiennent de précieux conseils . Je lis petit à petit hein , car soyons clair en effet rien ne vaut la pratique